A la fin du XXIe siècle, une mutation génétique entraîne la création d'une nouvelle race d'humains, les Hémophages, développant une force et une rapidité extraordinaires. L'élimination de masse entreprise par l'Archministry, provoque un mouvement de résistance chez les mutants, dont fait partie Violet, infectée, voulant se venger de l'avortement que lui a fait subir le pouvoir en place. L'occasion se présente lorsqu'elle se voit confiée la garde de Six, un enfant possédant un antivirus à sa maladie mortelle.
Laissant penser à une adaptation de comic book, par son générique d'ouverture, Ultraviolet n'en est pas moins fortement influencé par des films récents de ce début de millénaire adaptant des univers de la culture geek au cinéma : le style et l'histoire du film viennent d'Aeon Flux (2005) qui traite également d'une jeune rebelle dans un monde atteint par une épidémie mondiale, le style vestimentaire de Violet et son caractère empruntent à Elektra (2005) et les Hémophages aux pouvoirs surhumains vivant en marge de la société ont tout des mutants des X-Men (2000). Mais ce n'est pas tout : le film reprend énormément d'éléments à la saga Matrix (les combats d'arts martiaux, le look de certains personnages, les effets spéciaux, plusieurs scènes dont une reprenant l'affrontement Néo contre l'armée d'agents) puis se repose en partie sur les précédents films SF de l'actrice principale Milla Jovovich : Le Cinquième élément (1997) et Resident Evil (2002). A force de recopier sur ses voisins, Kurt Wimmer (réalisateur et scénariste) oublie de relire sa copie. L'histoire est ridicule car la relation entre Violet et Six est très prévisible : il sera l'enfant qu'elle n'a jamais eu et elle sera une mère de substitution pour lui, sans compter la séquence finale, littéralement larmoyante, digne d'un conte de fées.
Le fond n'aide donc pas beaucoup la forme. De fait, les effets spéciaux sont médiocres, surtout pour un blockbuster de 2006 – les trilogies Star Wars (1999-2005), Matrix (1999-2003) et leurs révolutions technologiques sont déjà passées par là. Tout fait faux : des décors sur fond vert à la lumière irréaliste, des armes qui ressemblent à des agrafeuses jusqu’aux courses-poursuites. C'est à se demander pourquoi le film a été fait en HD, si ce n'est pour détruire notre rétine !
Alors, entre le scénario cliché, le mélange foireux de références stylistiques, narratives ou bien scéniques, les effets spéciaux horribles et la musique techno qui rythme les séquences d'action, Ultraviolet est sans aucun doute un ultra-navet !