Je n'étais pas fan de comédies musicales plus jeune mais ma vision a changé au cours du temps, peut-être parce que je m'aperçois de l'énorme travail qu'il y a à fournir dans ce genre (décors, costumes, mise en scène, interprétation) et le fait d'avoir un scénario propice à des scènes jouées et chantées n'est vraiment pas chose aisée. Quant en plus on revoit ce genre de films, surtout ceux de Minelli, en haute définition, les superbes images vous colleront dans la tête surement à vie.
Un Américain à Paris ne déroge à la règle, il suffit de voir ce ballet final mythique où la flamboyance des images ravit autant que les pas de danse de Gene Kelly dans un Paris fantasmé. Pour l'instant j'ai rarement vu une mise en scène aussi belle dans l'histoire du cinéma.
Alors il sera impossible d'oublier cette excellente scène d'introduction des personnages, intelligemment trouvée, ni le chant dans les cafés, près des bars, au bord du quai de la Seine ou encore auprès d'enfants joyeux prêt à se caler au rythme enlevé et entraînant d'un Gene Kelly mimant différents personnages connus. Enfin le ballet final grandiose d'une durée de dix huit minutes. Un régal.
Pas grand chose à dire, si l'on devait faire un reproche ça serait le jeu pas vraiment efficace de Leslie Caron, je l'ai pas sentie enjouée et son personnage s'avère donc assez décevant. Pour les autres, voir Oscar Levant et sa mine d'homme lassé au milieu des incursions mélodiques de Guétary et Kelly est des plus drôles.
Un classique qui donne envie de voir ce qu'a fait ce grand réalisateur dans d'autres genres, à coup sûr....