Malgré un titre VF peu inspiré, et un début qui accumule les pires clichés, cette comédie romantique n’est pas le téléfilm de Noël que l’on aurait pu craindre. « Serendipity » (titre qui signifie un hasard miraculeux) présente le parcours de deux tourtereaux qui se rencontrent fortuitement à New York, passent un moment magique… et décident de se séparer, de telle sorte que seul le destin pourra les réunir, s’il est vraiment écrit qu’ils doivent être ensemble. Dit comme ça, ça parait un peu bête… et il faut bien dire que ça l’est un peu quand même !
Mais du coup, l’intérêt du film n’est pas la sempiternelle séduction entre deux amoureux hésitants. Ici, il est clair dès le départ qu’ils doivent être ensemble, la question est : parviendront-ils à comprendre les signes, à se séparer de leur fiancé respectif, et à se retrouver ? En résulte une « chasse » relativement amusante et assez inégale.
Car la mise en scène est basique, et le scénario ne creuse par trop fort le thème du destin, tout en évacuant les passages qui auraient été les plus délicats à écrire.
La séparation avec les fiancés est par exemple traitée en ellipses !
Pire, les « signes » sont plus souvent des deus ex machina et des paresses scénaristiques, que des réflexions sur la destinée. Par ailleurs, nos deux héros ne sont pas très attachants. Kate Beckinsale est jolie mais son personnage n’a pas beaucoup d’épaisseur. John Cusack n’est pas très subtil en amoureux à la mine déconfite.
En revanche, les seconds rôles sont beaucoup plus croustillants. Eugene Levy a probablement les meilleures scènes du film en vendeur rigide et sournois. Jeremy Piven campe un fort sympathique meilleur ami. Tandis que John Corbett, malheureusement sous-employé, semble s’amuser en musicien excentrique. Ceux-ci pimentent considérablement une intrigue qui demeure plaisante à suivre, en forme de traque aux indices.