Je savais que ce serait super délicat à revoir, ce truc, entre ses enjeux à dormir debout, son humour ras des pâquerettes et sa mise en scène en carton. Mais je savais aussi que j’allais y retrouver des souvenirs d’enfance et pouvoir les partager avec mon fils.
Un amour de coccinelle c’est un peu comme Fire, ice and dynamite (si tu connais pas ça t’as raté ta vie) on savait que c’était nul mais qu’est ce qu’on a pu le regarder quand on était gamin. Si je revois mon petit frère me réclamer le second en répétant « On regarde Roger Moore, on regarde Roger Moore » je suis quasi persuadé que de mon côté je disais « On met Choupette » quand je voulais voir le film de Robert Stevenson.
Bon, sans surprise faut se faire violence pour aller jusqu’au bout. Mais c’est mignon. D’autant que la grande course d’El Dorado réveille le film au bon moment. Mais ce qui m’a frappé c’est le montage global (et notamment durant cette course géante) bordel ce que c’est catastrophique. Le monteur était bourré c’est pas possible autrement ? On ne comprend rien à rien spatialement parlant, lors des courses poursuites c’est du Michael Bay « du pauvre » avant l’heure. Je demande pas Tati et je sais qu’on est dans un registre comique très enfantin mais quand même.
Bref, si c’est pas pour le montrer en tant que vestige à ton gamin – qui va adorer voir les cabrioles de la coccinelle ainsi que cet affrontement (de grimaces) entre Thorndyke & Douglas, bien secondés par l’inénarrable Séraphin – c’est pas la peine de t’y risquer de nouveau. D’autant qu’il faut s’attendre à fredonner sa petite musique insupportable pendant trois jours, je préfère prévenir.