En 1931, le fils d'un grand propriétaire terrien réussit à contraindre la fille d'un paysan, amoureuse d'un autre homme, à l'épouser après l'avoir violée.
On se doute qu'avec un tel début, ça ne va pas être la fête du slip pour la suite. Et de ce côté-ci, on ne sera pas déçu.
On ne sera pas déçu non plus par les acteurs principaux Hideko Takamine et Tatsuya Nakadai, juste deux des plus grands et plus charismatiques comédiens japonais de tous les temps, qui assurent à fond dans la haine mutuelle de leurs personnages. Techniquement, sur le plan de la photo en particulier, c'est très bien maîtrisé.
Mais reste que l'ensemble contient quelques longueurs mais cela passerait s'il ne souffrait aussi d'une BO à base de flamenco beaucoup trop omniprésente pour ne pas dire étouffante jusqu'à l'overdose voir même jusqu'au mal de crane. J'ai rarement vu une BO ruiner autant un film, il faut bien l'avouer.
Si j'ai beaucoup aimé son mélodrame sobre "Les 24 prunelles", si j'ai pas trop mal aimé son léger et très coloré "Carmen revient au pays", tous les deux aussi avec l'excellente et rayonnante Hideko Takamine, là cette fois je dirais que j'ai pas trop adhéré à ce drame familial de Keisuke Kinoshita. Et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé.