Qu’elles sont importantes ces séances anodines qui nous laissent le ventre remué pendant des heures suivant. Je n’attendais rien de ce film. Rien parce que la bande-annonce que j’avais vue uniquement pour avoir un aperçu de "c’était quoi le film adapté du roman de Christine Angot" ne m’avait pas parlée. Je n’ai d’ailleurs rien lu d’elle, je n’avais aucun avis préalable sur quoique ce soit qui puisse constituer ou non le film.
La réalisatrice, Catherine Corsini, l’a dit : elle était bluffée de voir à quel point ses acteurs étaient justes dans leur manière de travailler leur personnage, n’abusaient pas de leur rôle. Et oui, la justesse est le maître mot de ce film. Le travail de la réalisatrice sur ses choix d’écriture et de mise en scène est précieux. A mon sens, elle a compris. Elle a compris comment parler de l’humain et de sa psychologie. C’est justement parce que ce film m’a semblé si juste qu’il est si fort, si dur. Et aussi très agréable à regarder, aussi paradoxal que cela puisse paraître ; le récit est bien mené, la photographie est belle. J’ai vraiment du mal à trouver des défauts à ce film.
Il faut vraiment souligner les acteurs et actrices de ce film qui sont époustouflants. Virginie Efira crève l’écran. Elle est impressionnante. Toujours de plus en plus, jusqu’à la fin.
Je voulais simplement dire quelques mots de ce film qui m’a rappelé à quel point j’aimais le cinéma alors que je ne m’attendais pas à cette piqûre de rappel en rentrant dans la salle. Et ça fait chaud au coeur.