Admirable cette façon qu'a Schlesinger ici de faire rentrer la vie ordinaire, réelle, le paysage, l'expression qui ne s'invente pas, le dialogue de tous les jours au moment où il éclaire tout un monde, de faire rentrer tout cela dans une histoire qui n'est jamais écrite à l'avance, qui se donne plusieurs chances, qui a l'aura des émotions propres à une génération et qui les rend incarnées par deux acteurs qui ne font jamais les beaux (cf Look back in anger, par ex.).
Malgré une belle-mère de Vic ayant conservé certains traits dramatiques un peu surlignés (mais qui aide au dynamisme de l'intrigue), l'authenticité du reste (le souci des détails pour y parvenir) en font une des plus belles fictions et parallèlement un des plus beaux documents sur la jeunesse anglaise de l'ère pré-Beatles.