Gregory la Cava tourne là l'un de ses derniers films et propose une comédie sociale aussi charmante que touchante et pétillante, où un puissant PDG va tenter de jouer un tour à sa famille qui ne se soucie guère de lui.
Le metteur en scène rentre assez vite dans le vif du sujet avec la remarquable première séquence mettant en avant la rencontre entre le PDG et une jeune femme qui va perturber la famille de celui-ci. Dès le début, l'humour repose sur ce choc des cultures, que l'auteur exploite très bien, ainsi que l'atmosphère légère que La Cava met parfaitement en place.
Dès la première rencontre entre Mary et Borden, La Cava aborde la partie sociale de sa comédie où finalement tout le monde en prend pour son grade, que ce soit les prolos, les ultra-capitalistes, les riches ou les pauvres. Pourtant, il garde toujours son atmosphère légère, malgré quelques petites failles, principalement trouvées dans le traitement un peu trop caricatural. Fifth Avenue Girl ne se limite pas à tourner ces mœurs en dérision, l'oeuvre montre propose aussi un constat (drôle !) sur les dessous du mariage, et nous emmène au cœur de la riche et désunie famille du PDG et des rapports entre les divers membres.
Tout le long un certain charme se dégage du film et, bénéficiant d'une écriture de qualité tant dans les piquants et savoureux dialogues que dans le scénario, il ne manque pas de bien exploiter les situations tirées du choc des cultures à l'image d'un Borden manipulant Mary pour arriver à ses fins et perturber sa famille. Bien rythmé, il s'appuie aussi sur de remarquables comédiens, que ce soit dans la famille riche avec notamment Walter Connolly en Borden, ou tout simplement la très charmante Ginger Rogers qui, très vite, provoque sympathie et attachement pour son personnage.
Comédie sociale où Ginger Rogers brille de mille feux, Fifth Avenue Girl s'avère être aussi charmant que pétillant, grâce à un metteur en scène ne manquant pas de bien exploiter les situations offertes par ce choc des cultures.