Chaque décennie a vu son pseudo-remake de Love story, à savoir un amour impossible entre deux êtres, et c'est le plus souvent la femme qui est malade. Dans le film de Hiller, c'est la leucémie, dans Nos étoiles contraires qui date de 2014, c'est le cancer, et pour celui-là, Un automne à New York, c'est une malformation cardiaque dont est victime la jeune femme.
Donc on a Richard Gere, qui joue le restaurateur ayant le plus de temps libre au monde, qui va de conquêtes en conquêtes jusqu'à rencontrer une jeune femme, presque deux fois moins âgée que lui, et pour qui il a un véritable coup de foudre. Sauf que cette femme, jouée par Winona Ryder, est malade du cœur, et que, par refus de se soigner, elle est condamnée à brève échéance.
C'est une love story tout ce qu'il y a de plus triste, car sans lendemain, mais où bizarrement la passion ne se voit pas tellement, surtout du côté de la femme.
On a bien Richard qui, si il est couple, n'oublie pas qu'il est un séducteur, et va malgré tout avoir une aventure à côté, ce que la jeune femme pardonne rapidement, et découvrir une paternité qu'il ne soupçonnait pas...
Autant vous dire que ce ne sont pas des ficelles de la comédie romantique que l'on voit, mais des câbles, tant tout est souligné à gros traits, avec de curieuses fautes de goûts comme les ralentis, ou les scènes où la jeune femme se sent mal qui sont presque filmées banalement.
Il reste le charme des comédiens, et aussi la beauté du second rôle Vera Farmiga, mais là où Love story avait aussi marqué, outre la justesse de la relation entre les deux personnages, c'était aussi dans la musique de Michel Legrand. Or là, la composition de Gabriel Yared est tout ce qu'il y a de plus ordinaire, usant à outrance du piano.
Rien de honteux donc dans ce film, avec un joli message d'espoir à la fin, mais pas de quoi user des mouchoirs en pleurant comme une madeleine.