Heureusement qu'il fait beau ...
Le film débute par une scène choc très éloignée du côté estival de l'affiche. Au petit matin, au milieu de chiens énervés, des corps ensommeillés à même le sol sous des couvertures miteuses, sont soudain rudoyés par la police pour une évacuation manu-militari. Nous voilà prévenus, on va voir ce qu'on va voir, Mme Garcia a quitté la "Place Vendôme" et troque les diamants pour la canette de bière de chez Lidl. Une plongée dans la France d'en bas nous attend. Effectivement, après le générique, nous voilà dans une autre zone populaire, une école publique ! Et tout de suite ça se gâte ! Pas de chance pour Mme Nicole, je suis instit ! Et les invraisemblances s'enfilent les unes après les autres. Je laisse de côté la poubelle à usage unique jetée dans le container par le héros, une petite erreur de mise en scène mais j'ai tiqué sur le fonctionnement des remplacements dans les écoles et de l'offre faite par le directeur à son remplaçant. Non Mme Garcia, non Mr Fieschi (l'autre scénariste), on ne créé pas un CM2 à la tête du client même si celui-ci est beau et sympathique. Je pinaille vous allez me dire, il faut être un peu romanesque et se laisser aller.... Ok, je tourne la page sur ce manque de crédibilité et je regarde la suite, dialoguée sans doute par les CM2 punis lors d'une récréation (c'est pour expliquer le manque d'inspiration et de naturel du rendu final) car quelques scènes plus tard, notre héros se retrouve à garder durant le week-end un gamin de sa classe. On ne le sait pas assez, mais les pauvres sont de sales gens qui ne peuvent même pas s'occuper de leur mômes, ils ont soit à travailler comme des bêtes (normal, pour gagner plus) soit à tremper dans un commerce louche de bagnoles (pour briller plus parce qu'ici il s'agit de belles cylindrées). Bref, notre jeune instit fait la nounou. Pas grave, il a 30 ans, un physique de rêve et n'a justement rien à faire durant son congé de fin de semaine.
C'est bien beau un gamin à la maison, mais comme il a une mère pas loin, serveuse dans un resto de bord de mer, autant aller lui ramener son rejeton ! La mère, c'est Louise Bourgoin. Elle a plein de soucis la pauvre. Elle trime dur mais est harcelée par deux méchants garçons à qui elle doit du fric, 50 000 euros pour le bail d'un petit commerce à Saint Barth !!!??!!! ( une serviette de plage sans doute où elle vendait quelques colifichets....) Bref, c'est la panade totale. Elle a la mine sombre, très sombre. Louise Bourgoin fait très bien la gueule et l'oeil noir. L'instit s'incruste et sans trop savoir pourquoi ni comment, finit par aller passer la soirée avec elle dans un bar, s'alcooliser et devenir violent. Là, Louise Bourgoin, fronce toujours le sourcil mais est intriguée... Il est bizarre ce mec non ? Nous on le devinait depuis un moment, Mme Nicole essayait de nous le faire deviner entre deux scènes soit disant naturelles ( Louise est pauvre, elle met donc au frais les bières par pack de 20. Louise est pauvre, elle a des goûts vestimentaires de chiotte et essaie de vendre d'immondes gilets en acrylique, ...). Mais soudain, entre deux sanglots de Louise qui pense tout quitter pour Barcelone pour cause de non-solvabilité, l'instit a une idée, il sait où trouver l'argent. Il va aller le demander à sa famille qui est richissime. Et hop, après le sous-prolétariat, bienvenue chez les immensément riches ! Je ne raconte pas la suite mais je vous rassure, Mme Garcia a le sens de l'équité. Si le milieu ouvrier était une succession de clichés, celui des nantis aussi ! Ah les gazons, les buis, les tennis, les cuisines comme au début du 20éme siècle, les polos Lacoste, .... Un vrai collier (de perles, bien sûr).
L'histoire est tarte à souhait, mal fichue, pas crédible pour deux sous.
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