Un bonheur très relatif

Bon, bon : il faut reconnaître que James Huth a fait quelques progrès depuis « Brice de Nice » (une régression eut été très inquiétante!), sa volonté de renouer avec le charme des grandes comédies américaines étant louables. Encore faudrait-il s'en donner les moyens, car si certaines scènes et répliques prêtent à sourire (notamment grâce à un Maurice Barthélémy en meilleur ami pas toujours fiable), tout comme un côté « show » loin d'être déplaisant, cela reste quand même assez faible dans tous les compartiments, l'ensemble manquant singulièrement de saveur et s'oubliant extrêmement vite, loin de la saveur et du charme recherché, l'humour, sans être vraiment lourd, ne fonctionnant que rarement.

Cela aurait encore pu passer si l'alchimie entre Sophie Marceau et Gad Elmaleh avait fonctionné, hélas : si celle-ci est irrésistible d'élégance et de beauté, son partenaire n'est clairement pas à la hauteur du projet. On a (vraiment) vu pire dans le genre (les références à « Casablanca » et le beau « Sunday King of Love » d'Etta James, ça fait toujours plaisir), l'entreprise ayant au moins le mérite d'avoir un peu d'ambition et de tenter des choses : très passable, à moins que les charmes de la belle Sophie (comment vous en vouloir?) ne soit trop forts pour que vous résistiez. Vous voilà toutefois prévenus.