Si le film entretient un temps l'illusion d'une comédie dramatique relativement sobre et subtile, ce ne sera en définitive pas le cas, la guimauve et les bons sentiments finissant par déborder de tous les côtés histoire de bien faire pleurer dans les chaumières, la « réalisation » de Jonathan Newman étant tout juste au niveau d'un honnête épisode de série télé. Pourtant, il serait malhonnête d'écrire que je n'ai pas souri franchement à plusieurs reprises, le choix de présenter un enfant de sept ans parlant comme un fringant énarque suffisant presque à notre plaisir, aussi limité soit ce « Cadeau inattendu » au niveau des idées et des surprises.
Surtout, si le jeune Maurice Cole et Ioan Gruffudd sont charmants, que dire de Toni Collette, brillant ici de mille feux dans un rôle que nombre d'actrices auraient rendu insignifiants, aussi drôle qu'émouvante du début à la fin. Après, difficile pour moi d'adhérer totalement à ce tournant particulièrement mièvre de la dernière partie quasiment digne de « La Petite Maison dans la prairie » où morale et cliché se mélangent joyeusement, mais ne serait-ce que pour ces quelques bons moments et ce joli trio d'acteurs (surtout elle, donc), l'indulgence peut être de mise, à condition de ne (vraiment) pas en espérer trop.