« In canis corpure transmuto »

En pleine campagne électorale, Wilby se transforme en chien à des moments inopportuns.

Un candidat au poil, suite du fort réussi Quelle vie de chien !, parvient à réitérer la cocasserie et la truculence qui avaient fait le succès de son prédécesseur. Wilby Daniels, notre avocat devenu chien malgré lui, nous entraîne dans un tourbillon de situations rocambolesques où les gags s'enchaînent avec une efficacité redoutable. La paronomase entre « poil » et « poids » des responsabilités qui incombent à notre héros est habilement exploitée, soulignant le décalage comique entre sa condition animale et ses ambitions politiques. On se prend à rire de bon cœur devant ses tentatives maladroites pour concilier ses devoirs d'élu et ses instincts canins. Bien sûr, l'idée capillotractée qu'un individu puisse se muer en chien soulève quelques sourcils. Mais qu'importe, la magie opère, et l'on se laisse emporter par cette fantaisie débridée. Néanmoins, il faut bien avouer que Robert Stevenson, pourtant habitué à mettre en scène des merveilles pour les studios Disney, semble avoir connu un léger coup de mou. Si le film reste divertissant, il n'atteint pas les sommets du premier opus. Les gags, bien que toujours efficaces, manquent parfois de la fraîcheur et de l'inventivité qui avaient fait le charme de ses précédentes réalisations. Bref, l’œuvre reste une comédie familiale réjouissante, qui ravira les petits comme les grands. On y retrouve avec plaisir l'humour décalé et le charme désuet qui ont fait le succès des films Disney des années 1970.