"A street cat named Bob" est l'adaptation du best-seller écrit par James Bowen, un chanteur des rues britannique, anciennement SDF et toxicomane, qui a repris sa vie en main après la rencontre d'un chat errant.
Non content de lui redonner le goût de la vie et du partage, ce chat roux nommé Bob (aux capacités de compréhension prétendument stupéfiantes) lui permettra également de sortir de la misère, puisque mise au courant de cette histoire pas banale, une éditrice lui proposera de publier le fameux bouquin, qui connaîtra plusieurs suites et une adaptation ciné.
Véritable conte de fées moderne, cette success story fleure bon l'opportunisme et le marketing, mais ne soyons pas cyniques et reconnaissons que cette belle histoire méritait d'être connue du plus grand nombre (personnellement je n'en avais jamais entendu parler).
Sympathique divertissement familial, le film du polyvalent canadien Roger Spottiswoode ("Under fire", le James Bond "Tomorrow never dies", mais aussi "Arrête où ma mère va tirer"!) souffre tout de même d'une écriture manichéenne et pas très finaude, à l'image de la séquence du Nouvel An, où le héros débarque chez son père, avec la belle-mère odieuse et les gamines insupportables, et fout un bordel sans nom avec son compagnon à quatre pattes, renversant vase précieux et sapin de Noël dans un même élan. Cela ravira sans doute les enfants, mais perso j'ai arqué un sourcil...
Dommage car dans le même temps, le film aborde frontalement des problématiques bien plus complexes telles que l'addiction, le sevrage ou la misère sociale, sans trop simplifier les choses.
On notera tout de même que notre gentil héros est un grand malchanceux, à qui il arrive plein de problèmes, toujours par la faute des autres...
Le talentueux comédien Luke Treadaway prête ses traits, ses cheveux gras et sa voix nasillarde à James Bowen, poussant l'authenticité jusqu'à interpréter lui-même les chansons.
Dans le même ordre d'idée, c'est le véritable Bob qui apparaît à l'écran dans son propre rôle, simplement suppléé par quelques doublures à poils roux.
Au final, "A street cat named Bob" s'avère un film touchant et optimiste, ce qui n'est pas rien par les temps qui courent, à conseiller évidemment aux amis des félidés, auquel on pardonnera volontiers ses quelques excès et maladresses.
Le gros bémol concerne le doublage français, littéralement abominable.