Viva la pa-pa-pappa Col po-po-po-po-po-po-pomodoro ♫
Ça sent la fin de règne chez les Rossi-Levi. Louise, ancienne actrice retirée du métier , se rend compte qu’elle devrait se dépêcher de faire un gosse avant qu’elle ne puisse plus ; un peu à cause de son horloge biologique, un peu à cause de sa mère aussi, qui ne se prive pas de la tanner. Elle fait la rencontre du jeune Nathan, lui aussi acteur en voie de reconversion, qui fera un très bon géniteur. Un père probablement pas.
Le château familial quand à lui est menacé par la gestion financière un peu cavalière de la mère depuis la mort du père. Faut-il le transformer en musée, ou vendre le Bruegel pour renflouer les caisses? Le frère de Louise se meurt du sida, et refuse qu’on fasse quoique ce soit qui dilapide l’héritage de papa. Tout ce beau monde fait sa petite crise - problèmes de riches , diront les fâcheux - et tente de surnager.
Valéria Bruni-Tedeschi fait une autofiction assez jolie (une bonne partie des évènements sont autobiographiques, Louis Garrel a été en couple avec elle, et sa mère joue son propre rôle). Ca pourrait être assez impudique et racoleur, on y échappe assez, franchement ; ça reste très digne. Notamment parce que cette famille de fiction respire à la fois la tendresse et la cruauté, et Valeria B-T la dépeint avec une lucidité assez saine, et avec un humour assez certain. Le mélance comédie et drame est assez équilibré. Les scènes burlesques (les meilleures du film assurément) viennent bien contrebalancer d’autres moments qui versent un peu dans le pathos. Mention spéciale à tout ce qui touche a la foi !
Pas le film du siècle mais très recommandable.