Alors qu'il était à la banque, un homme sans histoire se fait tabasser par les braqueurs, et kidnapper afin de couvrir leur fuite. Une fois relâché, il se jure de faire justice soi-même, surtout devant l'inaction de la police.
Jamais le dernier pour reprendre des concepts qui fonctionnent, le cinéma italien a découvert l'auto-justice à travers l'énorme succès de Un justicier dans la ville, avec Charles Bronson. Sauf que là, il s'agit d'un autre moustachu, Franco Nero, et c'est peut-être plus subtil que chez Michael Winner.
Dans le sens où la justice ne frappe réellement qu'à la fin du film, et que sa quête de vengeance va surtout être entravée par ses proches, sa compagne en particulier, qui lui demandent d'arrêter car cela pourrait mal finir. Mais à un moment donné, lui considère que c'est son honneur qui est en jeu. Ce n'est pas simplement du spectacle bourrin ni réactionnaire, mais c'est plus intelligent, tout en questionnant au passage l'inaction de la police face aux bandits.
D'ailleurs, les scènes d'action sont très intéressantes, notamment un motard qui traverse la vitrine d'un magasin en vol plané, ou de manière plus générale la première partie, celle où le personnage de Franco Nero se fait enlever, avec une poursuite bien énervée.
Comme quoi, copier peut parfois donner de bons résultats, mais Un citoyen se rebelle est aussi dans l'air du temps, avec la crise politique qui frappe l'Italie dans les années 1970.