Huitième réalisation d'Yvan Attal, Coup de Dés rappelle assez curieusement Mascarade le trés mauvais film de Nicolas Bedos sorti il y a un an ou deux. Et ce n'est pas un compliment, même si, soyons honnête, le scénario du film d'Attal est un peu plus intéressant et riche en potentiel- du moins sur le papier- que celui de son prédécesseur.
Ce potentiel pas vraiment exploité mis à part, on assiste dans les deux cas aux mêmes clichés, aux mêmes histoires de rivalités, de tromperies et de jalousies sur la côte d'Azur, que l'on a déjà vues mille fois de toute façon. Seule différence, alors que le film de Bedos était interminable et semblait étiré à l'infini, celui d'Attal parait au contraire -en seulement 1h24- presque bâclé, tant au niveau des dialogues que de la mise en scène, comme si le réalisateur avait finalement mieux à faire.
Même comme comédien, Yvan Attal -qui c'est vrai n'a peut être plus rien à prouver- ne semble pas trés impliqué. Son personnage est particulièrement fade, sans charisme, ni même vraiment trés expressif. Guillaume Canet s'en sort mieux dans son rôle de beau gosse habituel, mais ça reste le minimum syndical.
Et puis, au delà de leur assez piètre qualité, ce que le film de Bedos et celui d'Attal ont surtout en commun ce sont ces personnages et ces situations totalement invraisemblables qu'ils nous imposent à longueur de pellicule. Ces gens qui sont censés être des modèles de réussite professionnelle avec normalement les responsabilités et la charge mentale que ça implique, mais qui semblent paradoxalement avoir tout le temps du monde pour se vautrer dans leur libido et leurs états d'âmes. Je ne vais pas rappeler l'histoire, vous lirez le synopsis, mais on a encore une fois l'impression de quelque-chose de complètement hors sol auquel je vois mal 99% des spectateurs lambda être en mesure de s'identifier.
On se demande même presque qui peut avoir l'idée de faire ce genre de films (Attal est aussi producteur ce qui apporte peut être un début de réponse). J'ai toujours eu tendance à trouver assez démago le fait de parler des "élites déconnectées des réalités", mais franchement quand on voit certaines productions cinématographiques, on peut tout de même légitimement se poser des questions.
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