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Une série B, certes un peu débile, que l'on accueille avec enthousiasme par ces temps de canicule.
Premier acte: mise en place des personnages et des événements. Une bande de terroristes balourds armés jusqu'aux dents bénéficient des services du roublard, Finnegan (Treat Williams), de son bateau et de son équipage. Acte II: en parallèle, à quelques miles nautiques de là, l'Argonautica, paquebot démesuré qui ferait passer le Titanic pour la barque de Montandon, accueille tout le gratin de ses financiers sous la direction du veule Canton (Anthony Heald). Acte III: à l'intérieur de ce navire de luxe, Trillian (Famke Janssen) essaie de voler le coffre. Acte IV: un monstre hideux ce réveil du fond de l'océan et utilise l'Argonautica comme plateau-repas. Acte V: les survivants allient leurs forces et leur intelligence contre la bête immonde.
Qui dit série B, dit scénario basique résumable en trois ligne et demie. "Un Cri dans l'Océan" ne déroge aucunement à la règle et aligne les poncifs les plus éculés du film d'action et d'épouvante. Le monstre est méchant car il a faim et nos braves humains défendent leur droit de ne pas servir de chair à saucisses. Heureusement, le tout baigne dans un humour potache des plus agréables grâce surtout à la présence de l'impeccable Treat Williams qui campe un aventurier poltron désireux d'en finir au plus vite avec le monstre. Il nous gratifie d'un "Now, what?" ("Et maintenant, quoi?") désabusé à chaque bruit suspect. Cette touche de caractère donne d'ailleurs droit à un final plein d'humour, sans pour autant annoncer, comme certains le craignent, une inévitable suite.
En outres, Stephen Sommers met sa mise en scène efficace au service de l'ambiance décontractée du film. Il sait où placer sa caméra pour procurer au spectateur son quota de frissons sub-aquatiques. Dans sa tâche, il est aidé par Rob Bottin, père de "La Chose" de John Carpenter, quant à la conception de la pieuvre dantesque et par Jerry Goldsmith qui signe une musique à la fois oppressante et roublarde quand il s'agit d'illustrer le personnage de Finnegan. Un bon moment à savourer entre amis ou en couple pour frissonner de plaisir.
RemyD
8
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le 23 oct. 2010

Critique lue 895 fois

6 j'aime

RemyD

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6

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