En 1980 dans l'outback australien, la fille de la famille Chamberlain, Azaria, âgée deux mois, et enlevée par un dingo, un chien sauvage, et son corps ne sera jamais retrouvé. Face au chagrin du couple, les médias du monde entier vont s'emparer de l'affaire, et en déformer les faits de manière telle que la mère de cet enfant, jouée par Meryl Streep, va être accusée d'avoir tuée son enfant.
Aussi fou soit-il, le film est tiré d'une histoire vraie, qui d'ailleurs trouvera sa conclusion en 2012, mais l'histoire se base sur la supposée responsabilité de la mère. D'ailleurs, il a le mérite d'être tourné sur place, avec des acteurs locaux (dont Sam Neill, qui joue l'époux de Streep), donc des accents australiens prononcés, mais je dois dire qu'aussi intéressante soit l'histoire, elle est vraiment fusillée par le jeu de Meryl Streep. Actrice que j'adore par ailleurs mais là, entre sa perruque, son air grave, son cabotinage, je la trouve vraiment mauvaise et m'empêche vraiment d'éprouver une réelle émotion. On la sent tout le temps dans la performance, et elle gagnera d'ailleurs un prix à Cannes, tout le contraire de Sam Neill, aux cheveux blonds, que je trouve dans la pudeur, la douleur rentrée, et qui semble affronter ces multiples tragédies comme si il était miné de l'intérieur.
Quant à la réalisation, elle ne fait même pas montre d'une valorisation des décors australiens pour quelque chose de plus classique, y compris durant les scènes de procès. A cause du prix d'interprétation pour Meryl Streep, le film a acquis une certaine importance, mais je trouve ça ronflant en fin de compte.