L'oeuvre de Jacques Deray est une oeuvre parsemée de bons et films très moyens.
Pour ma part, la piscine est son meilleur film et le on ne meurt que deux fois à un coté très sulfureux, avec notamment un formidable Michel Serrault, mais c'est très souvent un euphémisme.
Je reviens donc à ce crime, qui pendant une heure trente m'a ennuyé au plus haut point.
Au départ un procès, maitre Charles Dunand réussit à acquitter Frédéric son client.
Et puis le client glisse une phrase qui crée alors le doute.
Et Alain Delon nous la joue Alain Delon à fond, des regards en veux tu en voilà, et donc le face à face qui s'impose avec un gars coupable qui a été innocenté et qui finalement indique qu'il n'est pas si innocent que cela
Le film se cantonne donc dans sa grande majorité à un huis clos, avec quelques flash back, entre Alain Delon et Manuel Blanc.
Des huis clos et des face à face d'anthologie il y en a eu au cinéma, et des formidables.
Celui ci est d'un ennui sans nom, les échanges, les changements de comportements, le coté je dis noir je pense blanc desservent le film.
Jacques Deray rate clairement son exercice de style, déjà parce que Delon dans le rôle d'un avocat, est loin d'être convaincant.
Ensuite les histoires de famille de l'innocent, voir coupable, qui nous emmène à des fausses pistes sans aucun intérêt.
Une trame de ce genre de film est pour moi la base de tout, et l'intérêt minimum qu'on doit y montrer permet aussi de se transposer, voir d'imaginer qui a tué, a qui profite le crime, et pourquoi toute cela ?
Aucune de ses questions n'a vraiment de réponse, aucune de ses interrogations n'est vraiment évoqué, et pendant une heure trente, j'ai tourné en rond, dans une pièce avec uniquement des angles carrés.
Un crime reste donc un policier sans intrigue, sans suspense, sans angoisse, sans passion, ça fait un peu beaucoup quand même