Selma quitte sa vie parisienne pour revenir vivre en Tunisie. Elle s'installe chez son oncle et ouvre un cabinet de psychanalyse à l'entrée duquel trône une photo de Freud. C'est d'ailleurs ce portrait qui ouvre et clôture le film. Mais finalement de Freud et de psychanalyse il est peu question. Cette comédie dépeint une société post-printemps arabe qui se cherche, qui se voile la face, mais qui avance. Selma découvre cette nouvelle Tunisie par une galerie de personnage (une coiffeuse entrepreneuse, un homme travesti, un imam dépressif...), et par l'inertie, ou l'absurdité de l'administration.
Si le film propose quelques situations comiques, et tendres qui laissent sourire le spectateur, il ne décolle malheureusement pas. Golshifteh Farahani (Selma) s'enferme trop souvent dans une attitude blasée qui finie par lasser, et les personnages pour certains trop caricaturaux répètent le même numéro plusieurs fois dans le film. La "romance" possible avec le policier, semble quant à elle bien artificielle.
Le film reste dans un entre deux, flottant à la surface de son sujet pourtant prometteur.