Sur le divan, on peut tout dire, même la vérité. Des mots libérés pour soulager les maux intimes et ceux d’une société tunisienne en crise. En plaisantant on peut tout dire, même la vérité. dit Sigmund Freud dans les " considérations actuelles sur la guerre et sur la mort en 1915. Golshifteh Farahani, elle est lumineuse .J'ai bien aimé sa manière de camper cette jeune femme obstinée, courageuse, qui veut exercer la psychanalyse dans son pays d’origine où la parole est muselée, surtout celle des femmes. Dans un contexte de post « printemps arabe », donc un pays en transition qui semble écartelé entre traditionalisme , religion et envies progressistes et où encore trop souvent les libertés se sont refermées. On y voit toute une galerie de portraits, des névroses banales et des personnes en souffrance qui sur le divan chercher à panser leurs blessures et c’est traité avec un humour savoureux.