Un élève doué par g0urAngA
Que Bryan Singer ne tente jamais d'expliquer le comportement de l'adolescent, ni la haine du nazi, rend le film encore plus dérangeant. Le spectateur a l'habitude que les réalisateurs donnent des réponses rassurantes à nos questions, ici le cinéaste américain nous force à chercher en nous des explications. Il est impossible de voir le film sans se demander avec consternation et effroi d'où vient ce mal. Que ce soit le vieux Denker qui tente de faire brûler un chat dans son four et s'avère par ailleurs un vieillard charmant en société ou que ce soit Todd qui écrase un pigeon blessé avec un ballon de basket et qui est un élève doué, ce Mal a plusieurs visages - celui d'un ange et d'un monstre, il apparaît et disparaît en un clin d'oeil : fugitif, insaisissable, impossible à montrer du doigt, à répertorier, à enfermer, il vit là, parmi nous, en nous sans que l'on sache pourquoi. Un élève doué réussit au moins une chose : nous mettre mal à l'aise...