Troisième film de Cassavetes, ce film n'a pas, comme me l'a dit Rawi, la patte Cassavetes, ce côté très fluide qu'il apporte à ses réalisations suivantes, se centrant toujours en priorité sur ses comédiens.
Néanmoins il en a les thématiques, et est la promesse de tous ces films qui suivront.
La folie intéresse Cassavetes. Dans Une femme sous influence ou ici. Mais pourtant la folie n'existe pas dans ces films. Elle n'est qu'un terme pratique pour désigner ce qui arrive à tous ceux mal-adaptés à notre société, dont l'existence peut se remplir de plein de choses, pourvu qu'on leur y donne accès. D'ailleurs, lorsque ces films ne traitent pas de personnages cliniquement déclarés "déficients", ne sont-ils pas tous quelque part des marginaux, des mal-adaptés eux aussi?
Ruben est déposé par ses parents dans un institut pour déficients mentaux. Le garçon se renferme sur lui même jusqu'au jour où il aura un contact privilégiée avec la nouvelle arrivée du personnel, Miss Hansen ( Judy Garland). Celle-ci veut à tout prix aider l'enfant et remet en cause les méthodes utilisées par le docteur Clark (Burt Lancaster).
Un sujet traité avec une douceur rare chez un homme ( moi, des remarques sexistes?), mais en même temps on parle ici de John Cassavetes, qui était un homme rare (moi une groupie?).