NB. Ce qui suit n'est pas vraiment un avis, plus un billet d'humeur. J'y spoile méchamment l'intrigue (si intrigue il y a...). Du coup, si vous n'avez pas vu le film et que vous voulez lui laisser une chance (Malheureux !), mieux vaut revenir ici plus tard... pour éventuellement m'insulter si vous avez apprécié ce voyage monocorde en terre connue, héhéhé.
Marko, c’est un salopard de skinhead qui aime passer ses samedis soirs à tabasser les tronches qui lui reviennent pas; noirs, arabes ou supposées homo de préférence. Mais Marko rencontre un gentil pharmacien, qui lui fait comprendre que le monde n’est pas complètement binaire. Alors Marko commence à mettre de l’eau dans son vin (enfin sa maman …), prend sa femme raciste sous le bras pour l’emmener boire des ty punch en Guadeloupe. L’idée du siècle, y a pas à dire, depuis qu’il est devenu gentil, il aligne facilement ses neurones le p'tit gars. Ni une, ni deux, gamine ou pas, v’là sa femelle (si si, c’est comme ça qu’on appelle sa copine quand on a pas de cheveux à priori) qui s’tire. Marko encaisse le coup et la laisse lui cracher au visage. Il est comme ça maintenant... avant il cassait des gencives pour rigoler, maintenant il se laisse marcher dessus, c’est Gandhi le mec.
Alors quand il retrouve ses anciens compagnons de raid vengeur, qu’il se fait insulter copieusement, lui le traitre à la patrie, il ne manque pas de s’excuser gentiment en demandant à ses opposants de partir embêter d’autres honnêtes gens, lui, il a assez donné. Et puis, faut le comprendre, son meilleur pote est à l’hosto en train de mourir, sa mère calanche aussi dans son coin et il se retrouve chez lui avec comme remontant une soupe préparée par ses soins.
Moralité, il aurait ptet mieux fait de continuer à se raser la caboche le mec… Sa femme serait restée, il aurait pu élever sa fille, faire un peu de politique et boire du champagne au lieu de peler des oignons tout seul dans sa petite cuisine. Curieux comme message non ?
Drôle de bobine ce français qui se veut dénonciateur, provocateur, humaniste, philosophe mais ne parvient qu’à aligner des séquences en mode confession intime qui ne font jamais corps. Quel est donc finalement le but de tout cet air remué ? Je cherche encore … tout y est pauvre : mise en scène, écriture, métaphores pompeuses, dénouement. A sauver tout de même, la prestation de Paul Hamy ainsi que les 20 premières minutes qui ont de la gueule...