C'est bizarre de voir le nom de Leone associé à ce western. En général le bougre travaille sur des scénarii très épurés, sans trop de dialogues, du moins c'est l'impression que j'en ai.
Ici, l'intrigue est un peu décousue, il se passe trop de choses et on ne s'y retrouve plus tellement. C'est même très bavard aussi. Trop. Et puis il y a aussi trop de déjà vu, l'impression que Damiani imite Leone (ça ne serait pas étonnant que le producteur soit aussi réalisateur) ; ainsi certaines scènes semblent un peu tirées des films du maître et puis certains personnages en rappellent d'autre. En contre partie, l'humour fonctionne assez bien. Il y a des situations cocasses.
Cöté mise en scène, on sent bien la marque Leone. Damiani ne devait pas être très libre sur ce tournage. C'est beau, mais là aussi on sent trop le copier coller sans prise de risque. Leone imite Leone en quelques sortes... Les acteurs sont bons, mais le montage rend parfois leur jeu comme inadéquat. Morriconeaussi délivre ici le strict minimum en s'autoplagiant. Ça en devient un peu chiant.
Bref, "Un génie, deux associés, une cloche" amuse par son ton léger, mais ne parvient jamais à passionner à cause d'un scénario décousu et d'une mise en scène peu intéressante.