La Dernière Symphonie
Il a beau ne pas se passer grand-chose dans ce film, il n'est jamais ennuyeux, mis en scène magistralement par Abel Gance, parvenant à trouver une belle osmose déconcertante entre image et la...
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le 10 déc. 2017
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Le temps a travaillé pour le film. Sa peau hagiographique pompière s'est desséchée, laissant apparaître l'os, le squelette : un film à la franchise inouïe, à la frontalité si tranchante qu'elle en devient presque moderne. Chaque scène représente, comme souvent chez Gance, un grand morceau de bravoure, et ici, versant pédagogique, un grand morceau de musique. Beethoven passe devant la maison d'une mère qui pleure son enfant mort et pof aussitôt il se met au piano et pond la symphonie pathétique. Sauf que ce n'est pas le piano qu'on entend mais l'orchestre ! Cette absence de réalisme permet aux scènes de se muer en rituels aux dispositifs aussi opératiques qu'expérimentaux. Une amoureuse clame son amour à un arbre sur le fameux premier mouvement de la 7e, une autre monologue sur la sonate au clair de lune in extenso : laboratoires de la parole, de la musique, de la communion des deux et des êtres.
Créée
le 5 juil. 2024
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