Un hiver à Yanji souffre d'un problème majeur : il n'est en aucun subtil, il en fait des caisses et Anthony Chen voulait absolument que son film soit "beau" rajoute de la poésie pour la poésie, sur la poésie, jusqu'à en devenir absolument écœurant.
Le film commence plutôt bien avec ce mec qui semble un peu paumé, dont on se doute qu'il a des problèmes psy et qui se fait un peu faire du rentre dedans par une guide locale. On sent qu'il y a de la jalousie, que le mec est un peu perdu, si ce n'est pas fondamentalement original un traitement réussi peut réussir à insuffler une âme à ce film. Mais plus ça va plus le film surligne tout, devient poseur, chaque séquence est lourde de sens et il n'y a aucun moment où juste les personnages s'amusent sans qu'il y ait un lourd sous texte derrière.
En fait le film manque de vie. Ce qui fait que plus le film avance déjà plus on s'emmerde parce que tout est explicite, rien n'est caché, mais surtout le réalisateur a déjà tout dit, on n'apprendra rien de plus sur les personnages et leur "évolution" est courue d'avance.
Alors oui les paysages sont beaux, la ville est belle, mais c'est comme le reste, ça manque d'aspérité pour dégager un quelconque intérêt. Il faut arrêter de vouloir rendre les choses trop belles, ça les vide de leur substance.
Finalement on se retrouve avec un film qu'on a déjà vu 50x, reste les jolis paysages... qu'on a aussi déjà vu 50 fois...