«Un homme est mort» est un curieux polar italo-franco-américain tourné essentiellement à Los Angeles en 1972 et qui suit les pas d’un tueur à gages français (Jean-Louis Trintignant) qui abat un dénommé Victor Kovacs (Ted De Corsia) dans sa résidence de gangster, après son contrat accompli, il se voit curieusement traqué par un autre tueur à gages : Lenny (Roy Scheider) engagé par son propre employeur.… Pour accompagner Trintignant, on retrouve une icône américaine des années 60-70 : Angie Dickinson que Lino Ventura aura la chance d’embrasser malgré lui dans «L’homme en colère» en 1979, mais également l’excellent Roy Schneider qui retrouvera Jean Louis Trintignant dans «L’Attentat» d’Yves Boisset un an plus tard, sans oublier l’atypique Michel Constantin et la splendide Ann-Margret. Dans «Un homme est mort» Trintignant est antipathique au possible et n’exprime aucunes formes de compassion, une froideur incarnée par cette gifle assénée à cet enfant désobéissant vis à vis de sa mère. À part ça, le film dure un peu trop longtemps et devient pesant en l’absence de péripéties, une certaine lassitude se fait de plus en plus ressentir à mesure que l’histoire progresse, car les motivations du personnage central ne se révèle que très tard jusqu’à ce final très théâtral. «Un homme est mort» est un polar moyen qui pourrait satisfaire ou déplaire n’importe quel fan de Jean-Louis Trintignant ou de Jacques Deray.