♫ Musique ♫
J’aurais pu prendre une critique déjà existante et la copier. J’aurais pu faire écrire une critique à un ami plus doué en écriture. J’aurais pu faire semblant d’avoir du talent. J’aurais pu faire comme Matthieu.
Matthieu, jeune écrivain plein d'espoir qui n'a jamais pu être édité. Un jour il tombe par hasard sur le manuscrit d'un vieil homme solitaire et décédé. Il décide d'envoyer le texte à un éditeur et de signer. Il devient alors le nouvel espoir de la littérature française. Mais l'attente de son second roman devient de plus en plus pressante chaque jour. Commence ainsi une descente aux enfers car, afin de préserver son secret il sera prêt à tout.
Après Captif où le crime tombait dans l’horreur, Yann Gozlan signe ce second thriller où le crime semble finalement la seule solution pour se sortir de là. Matthieu va connaitre une lente descente dans le crime. Il devient d’abord un menteur, pour ensuite devenir un voleur et finir en tueur : le gendre idéal. Matthieu : interprété par Pierre Niney.
Pierre Niney, jeune espoir de la comédie française (il a d’ailleurs quitté la comédie française), fait pour cela plus ou moins éco à son personnage. Et puis choisir Pierre Niney dans le rôle d’un homme idéal tombe sous le sens (je cache très bien mon attirance pour les hommes, n’est ce pas). Cet acteur est tout simplement bourré de talent et mérite totalement sa réputation et nous allons le suivre dans cette histoire. Une narration qui va tout en progression et en crescendo. La tension s’installe petit à petit : on commence par s’accrocher à son fauteuil, pour ensuite se mordre les lèvres et enfin retenir son souffle ; ceci parallèlement à l’entrée progressive de Matthieu dans la criminalité.
Alors c’est vrai qu’il y a des incohérences, des facilités scénaristiques et des invraisemblances surtout du point de vue du système juridique français (et ça j’en sais quelque chose). Mais bon, un film invraisemblable peut totalement être un bon film, voir un très bon film ; sinon Harry Potter et le Seigneur des Anneaux serait inévitablement bannis (à noter que j’utilise exprès des sagas très connu et apprécié et même adulé par la majorité pour appuyer mes propos).
Et tout ceci sur des images travaillées, une mise en scène s’appuyant beaucoup sur le point de vue subjectif, celui de Matthieu et avec une musique juste parfaite. Un thriller comme on les aime et qui passe vraiment très bien avec Pierre Niney : l’homme de mon fond d’écran !