Dans l'Angleterre du XVIe siècle, un juriste anglais, Thomas More, refuse au roi Henri VIII son remariage alors qu'il est devenu chancelier, et il va payer cher cette non-volonté de se conformer aux désirs de son supérieur.
Il y a des films oscarisés qui ne parlent à plus grand-monde, et Un homme pour l'éternité fait partie de ceux-là. Car il s'agit sans doute d'un cinéma académique, basé sur les dialogues, mais pourtant, qui ne manque pas de sel. Notamment dans le jeu de Paul Scofield, qui va aller jusqu'à se poser en martyr pour marquer son geste, face à Henri VIII joué par Robert Shaw. On s'amusera à croiser un jeune John Hurt, ainsi que Orson Welles qui incarne l'ancien cardianl, qui prévient d'emblée des difficultés qui attendent Thomas More lors de la formidable scène d'introduction.
Excepté Welles qui est américain, l'ensemble des acteurs présents est britannique, et c'est un régal de les entendre parler, tant on dirait que ces dialogues parfois précieux sont comme du petit lait.
Même si dans les Oscars 1967, j'aurais plus donné le meilleur film à Virginia Woolf, Un homme pour l'éternité montre à quel point rester dans sa dignité peut couter très cher.