Cette oeuvre adaptée de et par Georges Pérec (du moins à l'écriture) possède un réel pouvoir de fascination. Avec un tel refus des codes narratifs trop souvent en vigueur au cinéma, avec ce texte absolument terrible (au sens premier du terme) et son montage d'images, de séquences qui illustrent parfois le texte, tantôt pas du tout étant simplement contemplatives. Ensuite il y a le format carré, un noir et blanc insipide, une narratrice en voix-off décrivant l'avachissement, voir le renoncement d'un étudiant parisien se laisse aller et se balade de façon non touristique dans un Paris loin des cartes postales. On pourrait croire qu'avec la durée cela perde de force mais pas du tout en réalité car une tension monte crescendo, un dégoût ou une haine apparaissent dans les scènes finales (20 dernières minutes). Un film hors-du-commun qui si on le désire vraiment peut devenir obsédant.