Les compères

Voilà typiquement le genre de film gentillet qui ferait aussi bien l’affaire un jour de pluie qu’un soir de téléfilm sur une chaîne française. Totalement inoffensif, parfois amusant, se voulant émouvant et mignon, le résultat n’apporte rien de nouveau à la comédie française mais fait le boulot en respectant les codes du genre. La présence du duo formé par Gérard Jugnot et Philippe Berléand est l’assurance d’un moment amusant et tendre même si Olivia Ruiz, avec son air sévère, peine à convaincre dans les moments plus émouvants empêche l’ensemble de totalement fonctionner. Heureusement, les seconds rôles sont plus dans leur élément.

Mené sans surprise, l’ensemble se suit sans ennui et est parsemé de quelques sourires agréables. On regrettera que les personnages ne soient pas suffisamment approfondis comme s’il suffisait d’esquisser un type convenant à la situation du mariage. Les caractéristiques ne sont, par ailleurs, pas optimisées pour donner lieu à des scènes plus drôles que celles qui nous sont présentées. Autrement dit, le film est globalement plutôt paresseux et ne cherche jamais à aller plus loin que son postulat, ce qui est fort dommage.

À son crédit, on lui accordera un joli titre. En revanche, pour un film de 2012, la pellicule est brûlée et on croirait le film est tout droit sorti des années 90. Techniquement, mais c’est une constante depuis plusieurs décennies, le cinéma français est décidément bien mal servi.