J’avais déjà vu, et apprécié, ce film par le passé. Ce second visionnage a un peu altéré mon souvenir… il faut dire qu’un seul visionnage est amplement suffisant.
Un jour sans fin repose sur une idée de base simple et terriblement efficace, qui consiste à ce qu’un individu revive la même journée en boucle. Le phénomène demeure tout à fait mystérieux, il ne trouve jamais d’origine, et le récit s’intéresse plutôt à l’aspect psychologique du personnage concerné plutôt qu’à la magie de la chose. Phil déroule toute une mosaïque d’émotion, et passe par de nombreuses phases, jusqu’à devenir une personne moins égoïste, comme si finalement Dieu lui avait fait un miraculeux sermon.
L’aspect comédie est sympathique, la romance, en revanche, m’a laissé sur le bas-côté. Je n’apprécie pas vraiment Bill Murray, qui nous donne constamment l’impression qu’il va se suicider dans l’instant qui vient. Il est tellement cynique, à un point qu’il en devient une caricature de lui-même, et plus encore dans ce film. Par ailleurs, cette attitude du « je suis meilleur que les autres » m’exaspère toujours autant. Les autres acteurs ne m’ont pas marqué.
Les autres secteurs de la production ne brillent ni pour leur originalité ni pour leur qualité. La musique est ordinaire, les dialogues aussi, le cadre spatial et temporel sont d’une banalité digne d’un vieux téléfilm de Noël.
Excepté ces défauts de taille, le divertissement fonctionne grâce à son schéma narratif ingénieux. On passe un bon moment la première fois. Un second visionnage apparait toutefois purement inutile, tant le film livre tout ce qu’il a, sans nuance, dès la première fois.