Ce film de 1993 que l'on m'a conseillé a, à la base, le synopsis d'un téléfilm que l'on passe un dimanche de vacances, et ce fut donc avec appréhension que je l'ai entamé, il y a de cela deux heures. Et c'est avec autant d'enthousiasme que je peux désormais annoncer qu'il n'en est rien. Un Jour Sans Fin relate la vie d'un homme qui se retrouve condamné à vivre le même jour - le jour de la marmotte - en boucle. Cet homme, interprété par Bill Murray, se révèle rapidement être un connard d'envergure, imbu de sa personne et égoïste au possible, se prenant pour une vedette lorsqu'il est promu pour effectuer un simple reportage.
Vous le devinez, ce jour qu'il va revivre en boucle va susciter chez lui plusieurs réactions successives: l'incompréhension d'abord, puis le sentiment de liberté, la dépression... Sous couvert d'une comédie romantique, Un Jour Sans Fin est la remise en question d'un homme lambda au final, une sorte de rédemption réalisée avec une sorte d'authenticité qui lui confère une identité propre. Les décors hivernaux sont tout à fait appropriés à un temps qui se serait gelé et le comique de répétition, caractérisé par les scènes qui se répètent, rappellent doucement le très récent Edge of Tomorrow, bien qu'il s'agisse d'un tout autre genre.
On connaît la fin. Convenue et attendue par le spectateur, elle n'en colle pas moins à une comédie qui, au final, est avant tout généreuse et pleine d'espoir, de générosité et de bons sentiments. Les dialogues certes un peu vieillis mais toujours appréciables, souvent porteurs de blagues qui feront sourire, ne tombent jamais dans la lourdeur et maintiennent le film hors du niais et du cliché, malgré les 21 ans du film. En somme, un film qu'il faut avoir vu au moins une fois, ne serait-ce que pour, comme le personnage de Bill Murray, se remémorer les bons côtés de la vie, et oublier pendant deux petites heures les mauvais.