J'ai mis du temps à voir Un Mauvais Fils.

Car je crains toujours d'avoir le coeur déchiré en voyant Patrick Dewaere, avec sa sensibilité à fleur de visage et les interrogations muettes qu'il a laissées en se barrant un jour d'été 1982.

C'est ce qui arrive immanquablement, mais ça vaut la peine.

Sautet, avec la délicatesse millimétrée du menuisier qui tranche le bois, met en scène une touchante histoire émaillée de beaux et pudiques personnages.

Dewaere et ses pères ou figures paternelles (Yves Robert, Jacques Dufilho, André Julien) ainsi que les femmes qui les entourent (Brigitte Fossey, Claire Maurier) sont toujours précis et justes.

Les questions sociales sont finement abordées, mais Un Mauvais Fils est avant tout un film sur le lien d'amour, le lien d'amitié, ces bons fils qu'il nous appartient de ne pas rendre trop ténus.

RubberChicken
9
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le 1 juin 2024

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