Les films sur l’éducation et les professeurs ne manquent pas. « Un métier sérieux » apporte-t-il quelque chose d’original ? Pas vraiment. Est-il plaisant à voir ? Plutôt, oui.
Le scénario évoque la chronique d’un collège lambda de banlieue parisienne, centrée sur l’équipe de professeurs, le temps d’une année scolaire. Aucun sujet ne sera vraiment développé à fond, Thomas Lilti préfère survoler diverses sous-intrigues.
J’ai lu plusieurs critiques négatives de la part d’enseignants, qui trouvent que leurs problèmes du quotidien (moyens, fatigue, logistique…) ne sont pas assez représentés ici. Peut-être, toujours est-il que ce n’est visiblement pas l’intention du réalisateur. Le film montre certaines difficultés, mais demeure résolument optimiste.
Le portrait affiché des équipes enseignantes est étonnant. Les montrant comme très soudés, passant leurs journées ensemble, du déjeuner à même des soirées ! Un peu idéaliste sans doute, mais cela permet aussi de construire les personnages comme un tout, une équipe, plutôt que des individus.
A ce niveau, l’ensemble est bien défendu par une jolie brochette de comédiens. François Cluzet en vétéran respecté. Vincent Lacoste en thésard parachuté en prof de math. Ou Louise Bourgoin en prof de SVT qui va en prendre plein la figure.
Ceux-ci contribuent hautement à faire de « Un métier sérieux » un drame touchant.