Deux brigands s’esbignent d’un braquage, ils atterrissent dans un voyage organisé pour handicapés.
Après Intouchables, Patients ou Le huitième jour, le cinéma français plonge à nouveau jovialement dans le quotidien d’invalides, à la différence que cette œuvre n’est absolument pas lourde, c’est la légèreté et l’allégresse à l’état pur. Je vais étrenner en analysant les réactions de la salle. Je me suis boyauté d’un bout à l’autre du métrage et mon rire aussi tonitruant soit-il s’est accordé telle une symphonie euphorique avec le reste de l’audience. Par contre, en traitant le handicap sans nul pathos, il y avait quand même quelques scènes émouvantes dont a résulté des silences mélancoliques parmi les spectateurs. Artus n’a aucunement choisi un sujet aisé pour une première œuvre. Le film n’oublie pas de montrer le regard rogue des gens CONdescendants qui font preuve de capacitisme parfois malgré eux. Les différents protagonistes sont très attachants par leur p’tit truc en plus. Alice Belaïdi irradie par sa vénusté et sa fraîcheur déférente et elle honore le métier admirable d’éducateur.