Quand la bonne volonté ne suffit pas

Un p’tit truc en plus, réalisé par Artus, est une comédie bien intentionnée qui traite du handicap avec légèreté, mais reste enfermée dans les clichés du genre.

Le film cherche à sensibiliser à l’inclusion en montrant que les personnes handicapées ont autant à offrir que les valides. Bien que louable, ce message manque de subtilité et de fraîcheur. En s’appuyant sur des ressorts convenus – humour répétitif, insultes pour provoquer le rire, et une fin où “tout le monde finit heureux” – il ne propose rien d’original. Le résultat est une œuvre sans surprises, qui se limite à des idées largement admises. Si le film défend des valeurs inclusives importantes et donne envie d’être aimé, il ne prend aucun risque, ce qui atténue son impact.

Clovis Cornillac et Artus, en faux braqueurs maladroits, peinent à convaincre. Leur duo fonctionne par instants, mais leur crédibilité s’effondre face à des dialogues prévisibles et des situations qui sombrent dans la caricature. Côté mise en scène, rien de marquant : elle remplit son rôle mais sans identité propre pour relever le récit.

Si Un p’tit truc en plus part d’une intention noble en abordant un sujet encore trop peu traité, il s’enferme dans une approche cinématographique sans ambition. Comme beaucoup de comédies contemporaines, il sacrifie la profondeur au profit de la facilité. Un film bienveillant mais vite oublié.