Sans doute le meilleur film de Jacques Deray qui ne m'avait pas habitué à ça. Comme il le fera deux ans plus tard dans Trois hommes à abattre (1980), Deray filme un individu entrainé dans une série d’événements qui le dépassent. Du cinéma dépouillé (deux notes de musique à tout casser), énigmatique, kafkaien presque. On pense forcément à Frantic (et à Polanski en général), avec cet homme qui se retrouve dans une ville qui lui est étrangère (Barcelone, personnage à part entière du récit) à la différence (de taille) que le film de Deray entretient habilement le doute jusqu'à la toute dernière minute du métrage, doute qui ne sera in fine pas totalement levé. A (re)découvrir.