Après 45 premières minutes profondément laborieuses (et pénibles), Mangold parvient enfin à déployer l'aura de Bob Dylan à l'écran, à travers plusieurs séquences assez euphorisantes. C'est soigné esthétiquement, le sound design est globalement bluffant, Monica Barbaro est une vraie révélation, et bien sûr, Timothée Chalamet est toujours aussi exaspérant de talent, en véritable caméléon du Hollywood moderne.
L'œuvre est très généreuse en termes de chansons, et parvient véritablement à capturer certains moments hypnotisants de pure création/fascination musicale (à l'image de la première heure du *Elvis *de Baz Luhrmann). En plus de dépeindre de manière plutôt juste la facette malaimable du personnage de Dylan. Dommage que certains clichés et dialogues balourds fassent retomber le soufflé, notamment concernant les love interest du récit.
Un film qui parvient donc à s'extirper de la grande soupe habituelle de biopics, dénués d'âme et de volontés artistiques. Mais qui n'en reste pas moins assez inoffensif.
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