Il n'est pas peu dire que je suis un grand admirateur de Charles Chaplin, à la fois pour sa capacité à faire rire et à émouvoir, souvent dans les mêmes films, mais aussi pour l'universalité de ses films qui transcende le temps. Du coup, quand je vois Un Roi à New York, c'est la déception qui prime malgré une première demi-heure à me tordre de rire.
Oui, avec cette intro d'un roi d'un pays fictif qui fuit son pays pour se réfugier à New York, Chaplin est très caustique mais c'est surtout très drôle et enlevé. Mais à partir du moment où il croise le chemin d'Ann Kay (très belle Dawn Addams), le film enquille les péripéties pas toujours pertinentes mais surtout, qui peine franchement à émouvoir comme toute cette sous-intrigue avec le jeune garçon, fils de communiste et grande bouche, auquel notre bon roi va s'attacher. Il y a la volonté de Chaplin de renouer avec le bouleversant Le Kid mais l'émotion n'était pas là. Et c'est un peu l'effet que m'a fait le film dans son ensemble : Chaplin qui brode les différents éléments qui ont fait son succès mais auxquels il n'arrive pas à donner corps.
Bref, un Chaplin assez méconnu et mineur dans son immense filmographie composée de nombreux grands films, décevant, mais même quand il passe à côté de son sujet, ça reste correct, mais à peine, d'où cette note un peu bâtarde de 5/10!!