Dans un quartier de haute sécurité, deux anciens boxeurs projettent de faire un combat.
Sous cette histoire très simple, et qui file à toute vitesse (moins de 90 minutes), se cache un mix pas inintéressant entre le film de prison et celui de boxe, deux genres que j'apprécie tout particulièrement. Mais en fait, le combat en lui-même est plus une sorte de récompense pour le spectateur, un peu à la manière de Rocky, mais c'est plus une étude sur ces deux personnages, joués par Ving Rhames et Wesley Snipes. Qui se sont affutés comme jamais pour devenir crédibles sur le ring de la prison, et dont l'un est emprisonné pour un viol qu'il n'a pas commis, et l'autre pour avoir tabassé l'amant de sa femme. On retrouve aussi Peter Falk en taulard, ainsi que Michael Rooker.
On voit assez vite que nous sommes chez Walter Hill, cinéaste pas très subtil, ode aux bourrins où d'ailleurs, si on excepte quelques flashbacks, les femmes sont totalement absentes. Mais le plus gros souci du film reste selon moi d'une part sa réalisation très plate, où on sent un budget serré dans une histoire en grande majorité en huit clos, mais aussi dans des effets aussi ridicules que des passages en noir et blanc, sans aucune raison. Mais la fin arrive quand même à être intéressante, même si le titre français en dit un peu trop.
Si Un seul deviendra invincible sera un bide en salles à sa sortie, sa postérité sera telle qu'il y a aura pas moins de trois autres suites, avec cette fois Scott Adkins en rôle principal. Mais en l'état, ce film de Walter Hill reste plutôt honnête, même si ça n'est pas du Rocky ou Warrior.