Un drame psychologique et un thriller à la frontière du fantastique

Marcello Aliprandi, qui a été l’assistant de Luchino Visconti pour des pièces de théâtre et des opéras, nous livre ici un film influencé par L’Autre de Robert Mulligan et Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg. Un murmure dans l’obscurité, film inédit en France que l’éditeur Le Chat qui fume nous livre dans une excellente copie, n’en est pas moins très personnel et surtout très étrange.

Le film est à la fois un drame psychologique et un thriller à la frontière du fantastique. Il oscille sans cesse entre une explication rationnelle, l’impossibilité du deuil, et une histoire de fantôme, sans jamais trancher clairement. Aliprandi évite toute scène choc et il n’y a qu’un seul « meurtre », bien qu’il soit aussi possible qu’il ne s’agisse que d’un accident.

Le film bénéficie d’un casting international de grande qualité, d’une très belle photo avec des angles de vue originaux, et d’une très belle musique de Pino Donnagio ce qui le rapproche encore du film de Roeg. L’influence de Visconti se fait aussi sentir dans la façon de filmer une très belle villa proche de Venise et dans la très belle séquence de la fête.

« Voyage en plein mystère, fait de suggestion et d’ambiguïté et plongeant son spectateur au cœur d’une atmosphère feutrée et étouffante – à l’instar des grandes maisons de famille, pleines de secrets et où les enfants s’ennuient – Un Murmure dans l’obscurité est une proposition poétique et ambitieuse contant, à travers les figures de l’ami imaginaire, de l’esprit malin, du non-dit et du paranormal, l’histoire d’une cellule familiale que la résurgence d’un traumatisme manque de briser… » (Alexandre Lebrac, Culturopoing)