En 1947, Un couple de riche américains oisifs débarquent à Tanger dans l’optique de voyager au cœur du Sahara. Ce film a plutôt été le flop de Bertolucci. Il faut dire qu’à sa sortie, il a été vendu comme une histoire de couple sulfureuse, tournée par le cinéaste érotomane. Mal ciblé, ce film n’a logiquement pas trouvé son public. Comme le livre homonyme de Paul Bowles dont le film est tiré, il s’agit bien du récit d’un voyage, celui d’un couple, certes, mais surtout celui d’un femme, magistralement interprétée par Debra Winger (La main droite du diable, Costa-Gavras, à redécouvrir aussi urgemment!), voyage au fin fond d’un pays aux paysages somptueux, mais aussi voyage au bout de soi-même, jusqu’à la libération dans l’oubli, par l’oubli murmuré par la danse perpétuelle des dunes.