Son appartement étant en travaux,Jacqueline émigre chez son fiancé et voisin du dessus mais les tourtereaux s'embrouillent et elle est contrainte de demander l'hospitalité à sa fille mal-aimée Carole.En dépit de sa nullité "Retour chez ma mère" avait cartonné en 2016.Il a certes fallu cinq ans à son réalisateur-scénariste Eric Lavaine pour lui donner une suite mais le garçon tourne beaucoup et on ne peut pas être au four et au moulin,comme disait Himmler en visitant la Hollande.Attention,c'est une blague de Pierre Desproges,ne venez pas incriminer l'auteur de ces lignes.Lavaine remet donc le couvert avec la même bande,notamment son coscénariste attitré Héctor Cabello Reyes,plus le cinéaste Bruno Lavaine,son frère?,cette fois-ci.C'est toujours produit par Jérôme Seydoux pour Pathé, et TF1 Films Productions,on a donc eu de la monnaie.Mêmes acteurs aussi,à la notable exception d'Alexandra Lamy,vedette du film original,sans doute trop gourmande sur le cachet ou occupée à autre chose.Cette absente n'a pas eu tort dans la mesure où l'oeuvre s'est bien plantée au box-office,comme quoi on n'arrive pas forcément à escroquer le public une deuxième fois avec le même produit.Parce que cette sequel feignasse se contente de servir un plat identique en inversant les rôles,maman débarquant chez fifille après avoir reçu son autre fille lors du premier opus.Si "Retour chez ma mère" s'appuyait au moins sur une thématique sociale,les enfants au chômedu obligés de venir squatter chez les parents, là on ne s'appuie sur rien hormis la tendance qu'ont certains parents à aimer plus certains de leurs enfants et mépriser les autres.C'est ce qui arrive à la pauvre Carole qui quête désespérément un amour maternel que la vieille carne lui refuse.Jacqueline passe son temps à houspiller,critiquer et dénigrer Caca,c'est ainsi qu'elle est surnommée car c'est une comédie finaude,qui fait pourtant son possible pour lui complaire et fait preuve d'une patience angélique confinant à la pure connerie.L'histoire se fraye ainsi péniblement un chemin en lambinant en route et en se répétant.Quelques moments drôles cependant grâce à l'ignorance de Jacqueline face aux technologies et surtout aux quiproquos entre elle et son gendre Alain,lequel est persuadé qu'elle mène une vie sexuelle dissolue et débridée.La belle distribution ne peut rien face à la faiblesse du script malgré la bonne volonté de Josiane Balasko,fatigante à force de mouliner éternellement et sans relief le même personnage de virago injuste et ronchon,de Mathilde Seigner impeccable mais prisonnière de son emploi de gentille cruche et d'un Jérôme Commandeur génial en gendre naïf et premier degré.Les excellents seconds plans méritaient mieux aussi que cette improbable bouillie,à l'image de Philippe Lefebvre,le fils irresponsable,Didier Flamand,beaucoup trop classe pour se retrouver en couple avec la vulgaire Josiane,Jean-François Cayrey en ouvrier du bâtiment prétendument polonais,Line Renaud en grand-mère vacharde dont le comportement est censé expliquer le caractère de sa fille,Sophie Le Tellier,encore une permanente du feuilleton "Un si grand soleil",décidément un véritable vivier,en ex épouse convertie au lesbianisme,le toujours fameux Jean-Michel Lahmi en collègue éberlué,l'ancien humoriste de l'émission "La classe" et fils de Belmondo dans "Le magnifique" José Paul en patron rigolard et l'autrefois mannequin Jean-Marie Marion en papy dragueur extrêmement entreprenant.Notes et critiques de films d'Eric Lavaine déjà publiées:"Chamboultout"-6,"L'embarras du choix"-1,"Retour chez ma mère"-3,"Barbecue"-6,"Bienvenue à bord"-4,"Protéger et servir"-7,"Incognito"-6,"Poltergay"-3.Moyenne:4,2.