De Freaky Friday, je ne connaissais que de nom le film de 2003, avec Lindsay et Jamie Lee Curtis. J'ai été d'autant plus surpris qu'il existait une première version, scénarisée par l'auteure du livre original datant de 1976 !
Dans cette histoire de fille et mère qui échangent leurs corps, le temps d'une journée, on a là un film vraiment gentil, fait pour un public familial, production Disney oblige, même si quelques subversions peuvent venir comme la mère qui se met à fumer ou le père qui, croyant qu'il téléphone à son épouse, voudrait la voir le soir même en lingerie sexy.
C'est mené à tambour battant par l'excellente Barbara Harris (qui, la même année, tourna dans le dernier film d'Hitchcock, Complot de famille), qui a un véritable don pour le burlesque. Il faut imaginer que c'est sa fille qui est dans son corps, et donc agit comme une enfant en tant qu'adulte, jusqu'à faire exploser une machine à laver en la bourrant un peu trop ou en faisant cuire une dinde durant plusieurs heures ! A l'inverse, la toute jeune Jodie Foster (qui elle sortait de Taxi Driver, le grand saut !) est peut-être plus en retrait, car c'est sa mère qui est dans son corps et a un comportement plus froid, donc l'humour ne vient pas forcément de cette dernière. A noter que dans la version française du film, c'est Jodie Foster qui se double elle-même.
On est là dans la bonne comédie familliale, sur le rapport mère/fille qui, au départ, ne s'entendent pas, et vont se rendre compte en changeant de corps (accidentellement) que la vie de l'autre n'est pas si facile. D'ailleurs, on est clairement dans un comportement machiste où la femme gère absolument tout dans le foyer, laissant le mari faire son travail.
A noter un générique de début absolument génial, tout en dessin animé, et qui donne très bien l'ambiance du film à venir même si il évente beaucoup de ses gags.
L'énorme succès du film a donné lieu à plein de remakes étrangers (dont un téléfilm avec Michelle Laroque !) mais qui reste au fond assez universel, car c'est bien connu, l'ado ne connait pas sa mère et vice-versa. Mais Un vendredi dingue, dingue, dingue reste un très chouette divertissement.