Ce n'est pas la première fois que le cinéma iranien se penche sur la condition féminine. Un vent de liberté a cependant pour lui de livrer un portrait très travaillé d'une femme de 35 ans, célibataire et chef d'entreprise. L'écriture du film est précise, subtile, parfois violente, donnant une large place aux dialogues. Il est vrai que la mise en scène est simplement fonctionnelle et que la dramaturgie semble un peu trop lié aux sonneries constantes des portables. Ceci mis à part, l'on se retrouve dans une brillante étude de mœurs, au coeur d'une famille conflictuelle, un peu comme dans un film d'Asghar Farhadi, en moins virtuose tout de même. Mais c'est la figure féminine qui importe, qui évolue vers la fin des compromis dans une révolte assumée et libératrice. Le visage lumineux de Sahar Dolatshahi, encore une actrice iranienne remarquable, donne tout son éclat et sa résolution à Un vent de liberté.