Iran, indépendance de la femme, famille, modernité, tradition et Islam, le film approche des thématiques sociales fortes et parfaitement d’actualité. Écrit avec une évidente sensibilité, le parcours de Niloofar interprétée par Sahar Dowlatshahi dépasse les frontières de l’Iran et trouvera une envergure plus universelle. Entre le grave et la légèreté, les acteurs offrent un bel équilibre au film et Ali Mosaffa qui joue le frère de Niloofar pimente généreusement une intrigue parfois faignante.
Et oui car le scénario n’est pas fracassant d’originalité. A l’image de Niloofar, à bout de souffle entre son histoire d’amour, la pression familiale et ses rêves d’émancipation, l’intrigue est elle aussi affectée par la multiplicité des points chauds. Il traîne le sentiment d’un film non pas superficiel mais néanmoins rapide sur des thématiques qui nécessiteraient plus d’attention. Le réalisateur effleure, il désigne sans fâcher. Pourtant il dévoile un joli portrait de femme. Dans Un Vent de Liberté, le fond de l’air est étouffant mais jamais menaçant. Niloofar est touchante sans en devenir ni bouleversante ni tragique. Le film est donc une dramaturgie d’actualité lissée de bonnes intentions qui mérite néanmoins ses 6/10.
Un Vent De Liberté (Inversion) I CRITIQUE I Liberté, l'Iran écrit ton nom !