Un monastère isolé du reste du monde, format 1.33, quelques personnages bien identifiables et qui ne varient que très peu tout au long du récit, et puis, surtout, un débit de parole monotone au sein duquel les acteurs récitent leurs texte sans déborder : c’est la proposition, très théâtrale, de Clément Schneider dans Un violent désir de bonheur, son second long-métrage, présenté à l’Acid. Il est, dans ce sens, assez ironique que le film mette en place une quête de bonheur et de libération dans un ton mortifère plat, où le volume n’augmente jamais et où rien ne dépasse. Sur le principe d’un « habit qui ne ferait pas le moine », Un violent désir de bonheur est un faux titre : ni violence, ni désir, ni bonheur dans ces hésitations existentielles, mais de la résignation, de l’isolement et une douleur profonde qui va tenter de s’ouvrir au nouveau monde qui s’annonce.
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